Lucie MACH Photographe à Tours
Ouistreham
MARCHE SOLIDAIRE AVEC LES EXILÉS À OUISTREHAM
Vendredi 23 novembre 2018 à la nuit tombée, près de 400 personnes ont défilé à Ouistreham, pour alerter sur les conditions de (sur)vie des centaines de migrants qui se retrouvent, au terme d'un long parcours, bloqués à la porte de l'Angleterre.
Marche aux flambeaux et couvertures de survie, envol de lanternes avec des messages d'exilés, tentative d'ouverture d'un squat, face-à-face tendu avec les forces de l'ordre et soupe chaude dans le sous-bois qui sert de refuge aux Soudanais.
Depuis le printemps 2017 et la fermeture de Sangatte, les migrants sont de plus en plus nombreux à échouer à Ouistreham, port d'embarquement vers l'Angleterre. Ils sont entre 200 et 300 présents chaque jour et surtout la nuit dans cette commune de 10 000 habitants. Pour eux, aucune structure d'accueil, point d'eau ou gymnase ouvert en cette période hivernale par la municipalité qui refuse de « devenir un nouveau Calais », mais des forces de l'ordre mobilisées 24 h sur 24 pour éviter toute tentative de passage illégal. À Ouistreham, feux de camp interdits même à -10 degrés, dons et vêtements jetés, brûlés, gazés. Un collectif d'habitants s'est constitué pour apporter le minimum vital aux « copains », qui compte 350 bénévoles actifs, plus que le nombre de migrants eux-mêmes. Ils distribuent de la nourriture et des vêtements, ouvrent leur portes pour un café ou la nuit, prodiguent des soins, malgré les intimidations et verbalisations dont ils font l'objet. Cette première manifestation de nuit, en lampions et couvertures de survie, veut mettre en lumière le sort des exilés au port de Ouistreham.
Projet réalisé en collaboration avec Marylène Carre, journaliste indépendante. Article disponible sur demande.
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